SUR LA PIÈCE :

​

Ce spectacle est une fête, un rituel sacré, une ode à la vie. Entre textes, création sonore, musique et danse, les interprètes au plateau nous bousculent, nous questionnent, nous émeuvent.
 
“Être au Monde” pose la question de l’Être, de ce qui nous fait vibrer, nous met en joie, de ce que c’est qu’être entièrement là, dans l’instant présent mais également ce qui nous conditionne, nous restreint et qui nous empêche d’être pleinement nous-même ; ces limites dont nous tentons, lorsque leur poids est devenu trop lourd, de nous défaire avec ferveur.
Un questionnement qui commence par un plongeon dans un voyage sonore et olfactif, puis qui glisse sur des instants de vie et d’authenticité, de confrontations entre ce que nous sommes, ou tentons d’être, et le monde qui nous entoure, au travers des univers poétiques, des luttes et des humanités de chacune des interprètes.

​

​

SUR LA MUSIQUE :

​

Le défi de la musique d'Être au monde tient à la nature hybride et multiple de cette création. Elle regroupe en effet trois interprètes: danseuses, chanteuses et comédiennes. La création sonore a été faite de trois manières différentes.

Premièrement, une grande quantité de sons concrets ont été enregistré par notre équipe pour constituer ce que nous avons appelé un Om, en référence au chant tibétain destiné à augmenter notre vibration mentale et émotionnelle. Ces sons devaient exprimer les moments ou nous nous sentions unis, présents, dans la joie, la paix, la sérénité. À partir de ce riche matériaux nous avons travaillé à un agencement spatialisé voué à plonger les spectateurs, lors des premières minutes du spectacle, dans un bruissement de vie immersif et sensible.

La deuxième voie de la création sonore de ce spectacle est l'interaction live avec le plateau. Ayant placé des micros dans l'espace de représentation, je capte les sons des corps, des voix, des pas, des frottements, des objets. Ces sons sont ensuite traités en direct et respatialisés ailleurs dans le théâtre. Il peut s'agir de moments chantés, ce qui permet par exemple à une interprète de créer une improvisation unique composée de multiples couches et traitements de sa voix directe. Il arrive aussi que ma propre voix entre dans cet espace sonore sous forme de nappes très graves par exemple.

Enfin, nous désirions des moments envolés à la grande richesse d'évocation. La composition de musiques originales a été faite par allers retours successifs avec le plateau.  Ces morceaux nous permettent de déplacer le lieu de l'action afin de l'inscrire dans une réalité universelle, vibrante, de l'ordre de l'intériorité ou du spirituel, en regard des séquences plus réalistes.